mercredi 28 juillet 2010

Parc-Extension 2/5: Le Garoson

Titre du jalon 2 : Le Garoson

Lieu :
Métro Parc — sortie Ogilvy

Description :
Le présent jalon consiste à réutiliser l'étymologie du mot gare à travers une installation visuelle et sonore. Plus précisément, il s’agit d’un cube sonore et imagé, installé au cœur du parterre dallé situé à la sortie Ogilvy du métro Parc. Sur cinq facettes du cube sont collées des images liées aux représentations de ce lieu. Le passé et le présent de la gare et du métro se raconteront au fil des surfaces du cube. À l’intérieur du cube, une bande sonore thématique (sons de train et de métro, ambiance de foule) stimule l’imaginaire individuel et collectif des participants.

GARER verbe transitif

Est d’abord un mot du vocabulaire maritime ; il ne semble pas avoir été utilisé à l’intérieur des terres avant le XVe s. (1415, guerrer) sauf (v. 1180) varer a « se défendre contre », attestation isolée en Bretagne. Le mot viendrait de l’ancien nordique °varask « être sur ses gardes », qui se rattache au germanique °warôn « veiller à, se protéger » (cf. allemand wahren), d’une racine indoeuropéenne °swer, variantes °ser et °wer « faire attention » (cf. garder, garnir). P. Guiraud établit une relation entre varer « garder un navire » et l’ancien provençal varar « lancer » et « échouer (un navire) » dont la source pourrait être le latin vara « traverse » (dérivé de varus « qui a les jambes tournées en dedans ») : on fait glisser le navire sur des traverses de bois quand on le tire pour le mettre à l’abri ; cette hypothèse n’exclut d’ailleurs pas un croisement avec garer « protéger ». La forme moderne n’apparaît qu’au XVIIe s. (XVIe s., garrer).

4 Garer a signifié (1415) « amarrer un navire » puis s’est employé par extension (1664, garrer) au sens de « mettre à l’abri un bateau », d’où viennent les sens courants actuels « se ranger pour laisser passer » (1611, dans se garer), « mettre un véhicule à l’écart de la circulation » (1865) et le sens technique de « ranger (un convoi) hors de la circulation pour laisser passer un autre convoi » (1723, se garer pour un bateau ; 1865 en chemin de fer). Au sens de « mettre à l’abri », garer s’emploie aujourd’hui sans préposition. ¯ Le pronominal se garer de (fin du XIIIe s. ; 1635, se varer à un danger) signifie « prendre garde d’éviter » (cf. la locution figurée [début XXe s.] se garer des voitures « se mettre à l’abri de tout risque »).

4Le déverbal gare n. f. a signifié « distance » (1533) et s’est dit (1690) de la partie d’une rivière, d’un canal où les bateaux peuvent se croiser, se garer. u Le mot est sorti d’usage avec cette valeur qui s’est étendue (1831) au vocabulaire des chemins de fer où les trains peuvent se croiser. ¯ De là, gare désigne très tôt (1835) l’ensemble des installations pour l’embarquement et le débarquement des voyageurs, des marchandises (on a aussi employé embarcadère, jusqu’aux années 1860). Par analogie on parle de gare maritime (1873), de gare routière, puis de gare aérienne (cf. aérogare).

Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey, Paris, Dictionnaires Le Robert, 1992, 1998, p. 1557.



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