mercredi 28 juillet 2010

Parc-Extension 4/5: Dérive urbaine


Titre du jalon 4 : Dérive urbaine


Lieu :

Coin sud-est du parc Jarry


Description :

L’activité proposée consiste en un atelier de création artistique basée sur une expérience de dérive urbaine. En s’inspirant des propos de Julien Gracq pour qui « ces images dépareillées et parfois dérisoires, que rien apparemment ne ressemble et ne relie », les participants de l’atelier sont appelés à décrire par différents médiums (écrit, dessin, collage) leur parcours urbain réalisé entre les précédents jalons. Des extraits de « Tea for one » de Patrick Straram seront alors présentés comme des exemples de dérive urbaine.

L’atelier est motivé par deux principaux objectifs :


— Favoriser la multiplication des regards sur le milieu urbain


— Encourager la création artistique basée sur une expérience du quotidien de la ville


Le Collectif de Babel mettra à la disposition des participants différents éléments de papeterie (crayons, feuilles, ciseaux) et rendra disponible d’autres matériaux pouvant alimenter et servir la création artistique (ex. : photographies, journaux, etc.). Les cartes ainsi que les calepins de notes et les crayons remis au kiosque d’accueil de Lire Montréal serviront également de matériel pour l’atelier. Aucune contrainte de forme et de contenu ne sera imposée aux participants. Ainsi, certains pourraient choisir de dessiner, tandis que d'autres pourraient choisir de faire un collage à partir du matériel rendu disponible.


Les créations artistiques qui seront produites au terme de l’activité seront colligées dans un « log book » faisant état de l’expérience. Avec l’accord de leurs auteurs respectifs, ces créations pourraient servir à alimenter le premier volet d’un guide touristique littéraire proposé par le collectif sur son blogue. À cet effet, un représentant du collectif sera présent à l’atelier avec un ordinateur pour présenter le blogue ainsi que les différentes réalisations du Collectif de Babel.

« Garages.


Buildings d’appartements.


Un institut des sourds-muets. C’est de circonstances, c’est même extraordinaire ce


que c’est de circonstances, un institut des sourds-muets.


Un immeuble qui porte un nom de sérénade orientale : Kahan.


L’éreintement lancine. Crampes. Sueur.


Enfin la rue Molière. »

— Extrait de Patrick Straram, Blues clair. Tea for one/ no more tea, Herbes rouges, numéros 113-115, 1983, p. 23.


[…] ces images dépareillées et parfois dérisoires, que rien apparemment ne ressemble et ne relie, composent pour moi comme un écu écartelé, gironné : la ville éclatée ressaisit en elles un chiffre plus parlant que toutes les vues panoramiques qu’on peut en garder, parce que la clé est tout entière dans le tri exercé souverainement, sur le chaos du donné, par une sensibilité encore sans guide et sans modèle, qui suivait sa seule pente, et à laquelle rien n’en imposait.

- Extrait de Julien Gracq, La forme d’une ville, Paris, José Corti, 1985, p.213

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